Aller au contenu principal

théodore géricault (1791-1824)

 
Homethéodore géricault (1791-1824)

Musée de la Vie romantique: adresse et horaires

Hotel Scheffer-Renan
16, rue Chaptal
75009 Paris

Téléphone :
+33 (0)1 55 31 95 67

Horaires d'ouverture :
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé les lundis et les jours fériés suivants : 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.

Accès :
Métro : Saint-Georges (ligne 12), Pigalle (ligne 2 ou 12), Blanche (ligne 2)

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Théodore Géricault, le Musée de la Vie romantique rend hommage à ce peintre, ami et voisin d’Ary Scheffer, en présentant cette exposition consacrée aux chevaux. Depuis ses débuts, Géricault observe ces équidés, les monte et réalise des centaines de dessins et de tableaux dans lesquels il explore l’anatomie, le mouvement, sans jamais oublier les émotions de l’animal.
Du champ de bataille au four à plâtre et de l’écurie au champ de course, la centaine d’œuvres exposées témoigne chez Géricault d’une véritable passion pour le monde équestre. Elle révèle aussi l’importance du cheval dans la vie quotidienne au XIXe siècle, et la faculté pour tout artiste de l’étudier et de l’utiliser dans ses œuvres.

Biographie de Théodore Géricault

26 septembre 1791
Naissance de Théodore Géricault à Rouen, fils de Georges Géricault, avocat et entrepreneur dans le tabac, et de Louise Caruel.
1797-1808
Études de Géricault à Paris.
1808-1810
Géricault étudie dans l’atelier de Carle Vernet, peintre d’histoire et de batailles et célèbre pour ses tableaux de chevaux.
Novembre 1810
Géricault entre dans l’atelier du peintre néoclassique Pierre Guérin qu’il fréquente jusqu’en 1816. Il y rencontre en 1815-1816 le jeune Eugène Delacroix.
1812
Géricault expose pour la première fois au Salon du Louvre et présente le Portrait équestre de M. D*** [Dieudonné], pour lequel il obtient une médaille d’or.
Automne 1813
Orphelin de mère depuis 1808, Géricault emménage avec son père au 23 rue des Martyrs dans le quartier de la Nouvelle Athènes à Paris, où il est voisin du peintre Horace Vernet.
1814
Géricault s’engage en mars dans la Garde nationale à cheval puis en juillet dans la Compagnie des Mousquetaires du roi (la monarchie est rétablie depuis le mois d’avril 1814, c’est la Restauration).
Il expose au Salon du Louvre le Cuirassier blessé, quittant le feu.
1816
Après avoir échoué au concours du Prix de Rome de l’École des Beaux-Arts, Géricault se rend à ses frais en Italie et y reste jusqu’en novembre 1817. Il séjourne à Rome puis visite Naples et Florence.
Lors de ce séjour, il assiste au carnaval romain au cours duquel se tiennent les traditionnelles courses de chevaux sauvages Via del Corso.
Mars 1818 – juillet 1819
De retour à Paris, Géricault réalise des études et esquisses pour préparer Le Radeau de la Méduse qu’il présente au Salon du Louvre, sous le titre de « Scène de naufrage » en 1819.
Avril 1820
Géricault effectue un deuxième voyage à Londres pour présenter son Radeau de la Méduse.
1821
Géricault séjourne à Londres et publie des lithographies avec l’imprimeur Charles Hullmandel.
26 janvier 1824
Géricault meurt à l’âge de 32 ans après un alitement prolongé à la suite de plusieurs chutes de cheval au printemps 1822.
28 janvier 1824
Cérémonie funéraire de Géricault à Notre-Dame-de-Lorette, à Paris, suivie de son inhumation au cimetière du Père-Lachaise.
2-3 novembre 1824
Vente après décès de l’atelier de Géricault. Le musée du Louvre achète Le Radeau de la Méduse.
 

Trois questions aux commissaires de l’exposition Gaëlle Rio, directrice du musée de la Vie romantique et Bruno Chenique, historien de l’art, spécialiste de Géricault

En quoi Géricault incarne-t-il l’artiste romantique et quels étaient ses liens avec les autres artistes romantiques ?
Bruno Chenique
— Il faut avant tout distinguer deux formes de romantisme : celui, incarné par Géricault, qui se veut politique et révolutionnaire et celui qui s’exprimera après les désillusions de la révolution de 1830 – portant le roi Louis Philippe à la tête de la monarchie de Juillet – avec le concept de l’art pour l’art, sans engagement politique.
Né pendant la Révolution (en 1791), Géricault a connu les grands bouleversements européens : avènement de Napoléon, défaite de Waterloo et retour sur le trône de la dynastie des Bourbons en 1815. Son art est à l’écoute de ces profonds changements de la société française.
Géricault avait un cercle d’amis très vastes dont la plupart étaient politiquement très engagés, aussi bien royalistes, bonapartistes que républicains. Ses liens avec des peintres romantiques comme Ary Scheffer, Horace Vernet et Eugène Delacroix sont bien documentés. Tous ont été influencés par sa personnalité, sombre et lumineuse, et par ses audaces esthétiques.

Pourquoi le thème du cheval est-il obsessionnel chez le peintre ?
Bruno Chenique
— À l’époque de Géricault, le cheval joue un rôle bien évidemment central dans la vie quotidienne des Français mais aussi sur les champs de bataille et au coeur des activités économiques. Né à Rouen dans une famille normande, le jeune Géricault passe toutes ses vacances à Mortain (près du Mont-Saint-Michel).
Son père, avocat, est un excellent cavalier. Géricault se prend naturellement de passion pour le monde équestre. S’il fut l’élève de Pierre Guérin dans l’objectif de devenir un peintre d’histoire, il étonne aussitôt son maître et ses amis en allant peindre des croupes de chevaux à la caserne de Courbevoie. Le succès d’estime est immédiat et, dès lors, il ne cesse d’explorer toutes les étapes de la vie du cheval (de la naissance à la mort, en passant par la tendresse et la sexualité) en l’associant à sa vision hautement poétique, humaniste et sociale du monde.

Comment avez-vous conçu le parcours de l’exposition et des cinq parties qui la composent ?
Gaëlle Rio
— Nous sommes partis du constat que le motif ou le thème du cheval irrigue toute la vie de Géricault, de son enfance à sa carrière d’artiste, en passant par sa formation, ses voyages à Rome et à Londres. Géricault ne cesse de représenter des chevaux tout au long de sa vie. Sa fascination pour les chevaux se développe au cours de ces villégiatures dans le bocage normand ainsi qu’à Rouen et à Paris. Géricault commence par être un très bon cavalier pour ensuite dessiner le cheval, le sculpter, l’ausculter dans les moindres recoins de sa chair. Ainsi, il nous a semblé pertinent de présenter les différents visages du cheval selon les moments importants de la vie du peintre.
Nous avons opté pour un parcours thématique qui permet de classer les différentes images de chevaux selon le contexte dans lequel elles s’inscrivent, qu’il soit militaire, festif, industriel ou sportif. Nous avions au départ une vingtaine de thématiques que nous avons regroupé en cinq sections intitulées Le cheval politique, L’écurie sanctuaire, À Rome : la Course de chevaux libres, À Londres : prolétaires et dandies, et La mort du cheval.

Pour aller plus loin

 

Conditions d'accueil du musée

Le musée de la Vie romantique et le salon de thé Rose Bakery sont ouverts tous les jours sauf le lundi.
Le musée est ouvert de 10h à 18h et le salon de thé de 10h à 17h30.
En savoir + sur notre accueil
Le salon de thé Rose Bakery
Mesures sanitaires dans les musées de la Ville de Paris