NOUVEL ACCROCHAGE
À partir du 23 septembre, le musée renouvelle une partie de son accrochage et présente une sélection de ses dernières acquisitions depuis 2018. Achats, dons au total 15 œuvres ont intégré les collections du musée depuis ces cinq dernières années. Pour en donner un bel aperçu, certaines d’entre elles sont aujourd’hui mises à l’honneur dans ce nouvel accrochage.
Sculptures, peintures et arts graphiques, cette sélection de 9 œuvres illustre les différentes manières de représenter le « féminin » dans la première moitié du XIXe siècle : des héroïnes de fiction résignées face à leur destin, des portraits de célébrités incarnant leurs rôles les plus fameux sur scène ou encore des allégories.
Héroïnes, célébrités, allégories
Ici, Atala et Laurence, les héroïnes des écrivains Chateaubriand et Lamartine inspirent les peintres Pierre-Jérôme Lordon ou Claudius Jacquand. Là, au théâtre ou à l’opéra, des héroïnes comme Anne Boleyn, chantée par la cantatrice italienne Giuditta Pasta, ou Phèdre, jouée par la comédienne Rachel, incarnent des destins dramatiques.
La figure féminine donne parfois forme à une idée ou à un sentiment. Ary Scheffer peint une jeune fille au bord de la mer comme une allégorie de la mélancolie, tandis que La Suppliante de Claude-Marie Dubufe révèle le goût pour la représentation pure du sentiment au-delà de tout contexte narratif.
Les petits bronzes dont le commerce devient florissant durant la monarchie de Juillet (1830-1848) témoignent de la diffusion de ces modèles féminins. Jean-Jacques Feuchère représente la navigation en femme assise dans une embarcation alors qu’Etienne Mélingue propose une allégorie de la musique avec Sainte Cécile et Jean-Jacques Flatters une Ève idéalisée.